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Nikolaï Fiodorov (1829-1903)
Nikolaï Fiodorov
(1829-1903)
Nikolaï Fiodorov est né le 26 mai 1829 et mort le 15 décembre 1903 en Russie. Après avoir fait des études à Odessa et enseigné, à partir de 1854, l’histoire et la géographie dans divers établissements scolaires de Russie, il intégra la bibliothèque du musée Roumiantsev à Moscou en novembre 1874 et fréquenta l’intelligentsia scientifique, philosophique, artistique et littéraire russe d’alors (comme Dostoïevski, Tolstoï..etc.). Il garda cependant un mode de vie très modeste, refusant tout honneur, augmentation de salaire. Fervent défenseur de la religion chrétienne orthodoxe face à la laïcisation et à l’individualisation de l’Occident, il était convaincu, comme beaucoup d’intellectuels de la fin du XIXe siècle, que son pays, la Russie, était porteur d’un renouveau spirituel chrétien. Il est souvent considéré comme le précurseur du « mouvement cosmiste russe ».
Nikolaï Fiodorov était particulièrement préoccupé par la question de la mort et de la vie éternelle représentée par la Résurrection (‘celle du Christ’ commémorée le jour de Pâques, celles que le Christ effectuait [avec l’Autorisation de Dieu] etCelle de façon générale), ayant, comme outils de réflexion, ce que lui fournissaient d’un côté l’interprétation chrétienne de la venue du Christ et de l’autre les courants de pensée apparus durant la 2nde moitié du XIXe siècle avec l’essor de la connaissance scientifique.
1-Son point de départ : sa compréhension du « péché originel », mauvais fruit de l’« arbre de la connaissance » et cause principale de la chute de l’homme, devenu mortel et limité. Fiodorov était convaincu que les péchés étaient la cause de la séparation de l’homme de Dieu, de la nature (cosmos compris) et de la discorde et des divisions au sein de la société humaine.
2-Ensuite, ce fut le rachat du (ou des) péché(s) par le Christ, même si les conséquences du péché originel n’ont pas véritablement été annulées. En effet, selon lui, la venue du Christ – considérée, selon ses croyances chrétiennes, comme l’« incarnation de Dieu dans la forme humaine » – aurait donné la possibilité aux hommes de « surmonter la fatalité apparente de la mort – même de la mort tout court !– définitive » (« la damnation éternelle après le Jugement dernier ») et même de « devenir l’arme du Plan divin ».
3-Mais cela, à condition que les hommes s’unissent et travaillent tous ensemble, à une « œuvre commune » pour se délivrer de la « mort » et réaliser – même si cela devait prendre des milliers d’années – le projet de la résurrection universelle de l’humanité.
4-Pour cela, il faut un programme d’action : l’Evangile.
Il passe par la maitrise des forces de la nature (cosmos compris), aveugles, souvent hostiles à l’homme, (notamment à travers le développement technoscientifique illimité(1)) et leur transformation en pouvoirs au service de l’« œuvre commune » (pouvant aller jusqu’à exclure la mort), et cela en s’appuyant sur le développement d’une véritable solidarité humaine – à l’opposé de l’individualisme et du laïcisme prônés par les sociétés modernes, fondés selon lui sur l’égoïsme et représentant en fait « l’assujettissement à l’ordre conflictuel de la nature » –.
C’est que, selon lui, « Dieu a introduit au sein même du monde physique une force transcendante que l’humanité seule peut mobiliser. La promesse évangélique de la résurrection devient une possibilité physique effective, à condition toutefois que l’humanité s’unisse dans cette tâche. » (…)
Ainsi, « si les êtres s'unissent pour « l’œuvre commune » de la résurrection, de la réalisation de la vérité chrétienne de l'existence, si, rassemblés fraternellement, ils combattent les courants troubles, irrationnels, morbides des forces naturelles, ce n’est pas seulement la résurrection physique de tout le genre humain depuis le début des temps [c’est-à-dire « le rassemblement des atomes des corps des ancêtres morts en état de dispersion »] qui aura lieu, mais aussi il n'y aura ni Antéchrist, ni fin du monde, ni Jugement dernier et l'humanité parviendra immédiatement à la vie éternelle. »(2)
5-Dans ce processus, l'homme deviendrait un être d'un genre particulier ; sans perdre son caractère physique, il acquerrait des propriétés nouvelles extraordinaires, une capacité, par exemple, de se transporter librement dans l'espace à la manière de la lumière ou de l’éther.
En lui, se concentreraient toute la pensée, tous les savoirs et toutes les capacités de l’homme.
« L’homme portera alors en lui-même toute l’histoire des découvertes, toute la marche de ce progrès ; il intégrera et la physique et la chimie, en un mot toute la cosmologie, non sous la forme d’une image appartenant à l’ordre de la pensée, mais sous la forme d’un appareil cosmique lui donnant la possibilité d’être un véritable « cosmopolite », c’est-à-dire d’être, de façon cohérente et logique, partout. »(3)
Fiodorov publia très peu de son vivant ce qu’il écrivait pourtant en abondance. Ce n’est qu’après sa mort, en 1906, que ses écrits furent publiés – notamment La philosophie de l’œuvre commune – et qu’ils connurent une certaine postérité, même durant la période soviétique, chacun prenant le côté qui l’intéressait (le côté religieux ou le côté exaltation de la puissance de la technologie et de la connaissance, son « projectivisme », son attachement à l’intérêt général collectif, sa négation de la pensée théorique spéculative).
(1)comme, par exemple le fait de « diriger les processus météorologiques », de « capter l’énergie solaire et celle électromagnétique du globe terrestre ». – (2)cf. N. Berdiaev, The Religion of Resuscitative Resurrection. "The Philosophy of the Common Task" of N. F. Fedorov, 1915-2002. – (3)cf. Fiodorov 1906, repris dans Pavlov 2010. – (4)cf. "La philosophie de l’œuvre commune” publiée en 1906.
www.lumieres-spirituelles.net No123 – Muharram-Safar 1445 – Juil.Août.Sept. 2023
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- Dja Tchekhawa Yéshé Dordjé (1101-1175)
- Dominique de Guzman (1170-1221)
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- 1-Histoire du Bouddhisme en Birmanie
- 2-Le Bouddhisme Theravada
- 3-La pratique du bouddhisme en Birmanie à l’heure actuelle
- 4-L’apparition d’un mouvement extrémiste bouddhiste en Birmanie
- Raoni Metuktire ( 1930-)
- Moïse Maïmonide (1135 ou 38-1204)
1434 (2012-2013)
- Tsongkhapa (1357 – 1419)
- Pierre de Bérulle (1575-1629)
- Eihei Dôgen (1200 – 1253)
- Khandro Rinpoché (1967 – ….)
- Gampopa et Dusoum Khyenpa
- Hildegarde de Bingen (1098-1179)
- Thubten Ngodup (1957-2…)
- Mencius (~ -380 – -289 avJC)
- Gurû Nânak Dev (1469-1539)
- Antoine (251-356)
- Cordovero Moïse (1522-1570)
- Jiddu Krishnamurti (1895-1986)
1433 (2011-2012)
- François d’Assise (1182-1226)
- Marpa et son disciple Milarepa (-1012 – 1097) et (-1052 – 1135)
- William Miller (1782-1849)
- Max Beauvoir « prêtre vaudou » haïtien
- Le rabbin Simon Bar Yohaï (IIe siècle apJC)
- Rulman Merswin et Les « Amis de Dieu » (1307-1382)
- Bodhidharma (440 – 536)
- Khön Köntchok Gyalpo (1034 – 1102)
- Shankara (788-820)
- Thérèse d’Avila (1515-1582)
- Zhâng Jué (140-184)
- Benoît Boulet « prêtre-guérisseur » Kanak
1432 (2010-2011)
- Rabbin Israël ben Eliezer (25/8/1698-22/5/1760)
- Le Pardon des Sept Saints Dormants d’Éphèse
- Augustin d’Hippone (354-430)
- John Wesley (1703-1791)
- Padmasambhava (VIIIe siècle)
- Yajnavalkya (-630 – -585)
- Tchouang-tseu ou Zhuangzi (-IVe siècle)
- Joachim de Flore (1130-1202)
- Qui étaient ces « incroyants avant eux » dont ils imitaient les paroles ?
- Mahavira (-599 – -527)
- Shâkyamuni (-1061 – -949) ou (-566 – -486)
- Guillermo Arévalo Valera le « Chaman Shipibo »
1431 (2009-2010)
- Zhang Daoling (34-156)
- Thich Nhat Hanh (1926- )
- Jacob Boehme (~1575 - ~1624)
- Hehaka Sapa (Elan Noir) (1863-1950)
- Les Védas
- Siddhârtha Gautama - Bouddha (-624/-544)
- St Thomas d’Aquin (1225-1274)
- Confucius (-551/-479)
- Ignace de Loyola (1491-1556)
- Lao Tseu ou Laozi
- Charles de Foucault (1858-1916)
- Kûkai Kôbô-Daïshi (774-835apJC)