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2023-09-14 | Readers 939 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

4-Eliminer les obstacles qui empêchent de tirer profit du noble Coran (1)


IV/Des règles de conduite morales concernant la Récitation

4-Eliminer les obstacles qui empêchent de tirer profit du noble Coran (1)

Après avoir vu la première règle de conduite à suivre en lisant le noble Coran pour pouvoir profiter de ses bénéfices – celle de le magnifier – et aperçu sa grandeur sous l’ensemble de ses côtés, voici une seconde règle importante que l’imam al-Khomeynî(qs) indique qui est d’éliminer les obstacles qui empêchent de bénéficier du noble Coran. Les obstacles sont nombreux, l’imam(qs) va en citer cinq, les plus importants. Voici le 1er, le voile de la vision de soi-même.

Une fois que la grandeur du Livre de Dieu a été connue sous l’ensemble des côtés qui l’impliquent et que s’est ouverte la voie du profit des objectifs visés [du Livre de Dieu], celui qui veut apprendre et bénéficier du Livre de Dieu, doit appliquer une autre règle de conduite importante pour arriver à cette fin, celle d’éliminer les obstacles qui empêchent de bénéficier du noble Coran. Par « obstacles », nous [voulons] parler des voiles entre celui qui veut bénéficier du Coran et le noble Coran, et ils sont nombreux. Nous allons en indiquer quelques-uns.

1-Le voile de la vision de soi-même

Parmi les voiles grandioses : le voile de la vision de soi-même (de l’âme). L’apprenant se voit lui-même, à cause de ce voile, se suffisant à lui-même, n’ayant pas besoin de bénéficier [du Coran]. Et cela est l’une des plus grandes ruses importantes du shaytân. Il enjolive, à l’être humain, les perfections illusoires, le rendant satisfait et content de ce qu’il a et dévalorisant à ses yeux tout ce qui est au-delà de son espace (ou ce qui n’est pas en sa possession).

Par exemple, il fait en sorte que les gens de la psalmodie du Coran (at-tajwîd) se contentent de cette science partielle, l’enjolive à leurs yeux et leur fait perdre la valeur des autres sciences [du Coran]. Il leur fait appliquer le sens de « porteurs du Coran » et les prive de la compréhension du Livre divin lumineux et de son bénéfice.

Il fait se satisfaire les gens des lettres de la forme [du Coran] sans l’esprit et leur fait voir ce qu’ils ont comme étant l’ensemble des affaires du noble Coran.

Il occupe les commentateurs [du Coran] à ce qui est connu des différentes lectures, des avis divergents des spécialistes de la langue, des moments et circonstances de la révélation, [à la question de savoir] si les versets sont « mekkiyyah » [révélés à La Mecque] ou « madiniyyah » [révélés à Médine], à leurs nombres et au nombre des lettres et autres choses de ce genre.

Il fait en sorte que les gens des savoirs se contentent des modalités de la sémantique et des méthodes d’argumentation et d’autres choses de ce genre.

Il va même enfermer le philosophe, le sage, le connaisseur terminologue dans l’épaisseur du voile des termes techniques conventionnels, les concepts et les choses de ce genre.

Aussi, celui qui cherche à bénéficier [du noble Coran] doit-il déchirer l’ensemble de ces voiles, regarder le Coran au-delà d’eux et ne s’arrêter à aucun d’entre eux – sinon il restera à l’arrière de la caravane des cheminants [vers Dieu] et il sera privé des jolis appels de Dieu –. 

La règle de ne pas s’arrêter à une limite déterminée et de ne pas s’en contenter se déduit du Coran lui-même.

Et l’indication de ce sens est nombreuse dans les histoires coraniques.

–[Le Prophète] Moussa(p) (à qui Dieu a parlé), malgré sa station grandiose dans la Prophétie, ne s’est pas contenté de cette station ni ne s’est arrêté à la station sublime de son savoir. Dès qu’il a rencontré une personne parfaite comme al-Khidr(p), il(p) lui dit avec humilité et soumission : {Est-ce que je[peux] te suivre afin que tu m'apprennes de ce qui t'a été enseigné de façon judicieuse ?}(66/18 al-Kahf)(1) Et il(p) s’est mis à son service jusqu’à prendre (apprendre) de lui les savoirs dont il(p) avait besoin.

–[Le Prophète] Ibrâhîm(p) (l’ami intime de Dieu), ne s’est pas contenté de la station sublime de la foi et du savoir propre aux Prophètes et dit : {Mon Seigneur ! Montre-moi comment Tu fais revivre les morts.}(260/2 al-Baqara)(2) Il(p) voulait élever le niveau de la foi du cœur à celui de la tranquillité de la vision.

–Plus grandiose que cela. Dieu (qu’Il soit Béni et Exalté) ordonna à Son Prophète, le Sceau [de la Prophétie](s) (Le bien-aimé de Dieu), la plus savante créature de Dieu de façon absolue, dans le noble verset : {Et dis : Mon Seigneur, augmente-moi en savoir !}(114/20 Tâ Hâ)(3)

Ces ordres dans le Livre divin et cette transmission des histoires des Prophètes(p) sont là pour nous avertir et nous réveiller du sommeil de la négligence.

Al-Adab al-Ma‘nawiyyah li-s-Salât de l’Imam al-Khomeynî(qs)

Maqâlat 3 – Chapitre (Bâb) IV Flambeau 1 section 4 (pp205-206)

(1)66/18 al-Kahf – هَلْ أَتَّبِعُكَ عَلَى أَن تُعَلِّمَنِ مِمَّا عُلِّمْتَ رُشْدًا (66)

(2)260/2 al-Baqara – (260)رَبِّ أَرِنِي كَيْفَ تُحْيِي الْمَوْتَى

(3)114/20 Tâ Hâ – وَقُل رَّبِّ زِدْنِي عِلْمًا (114)

www.lumieres-spirituelles.net     No124 – Rabî‘ I & II 1445 – Sept.Octobre.Nov. 2023


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