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La place morale de s. Fâtimah az-Zahrâ’(p)(1)
La place morale de s. Fâtimah az-Zahrâ’(p)(1)
A l’occasion du jour anniversaire de la naissance de sayyida Fâtimah az-Zahrâ’(p), décrété « Jour mondial de la Femme » par l’imam al-Khomeynî(qs), la revue Lumières Spirituelles publie deux pages spécifiquesconcernant la femme. Cette fois-ci, voici la suite de la traduction française (faite à partir de la traduction enarabe) du début du premier chapitre de la quatrième partie (La place morale de s. Fâtimah az-Zahrâ’(p)) du livre« L’Être Humain de 250 ans »(1) de l’imam al-Khâmine’î(qDp), qui porte sur sayyida Fâtimah az-Zahrâ’(p).
« La mère de son père »
« Il est rapporté dans un propos que le rayonnement de la lumière s. Fâtimah az-Zahrâ’(p) a entraîné l’éblouissement des yeux des Anges (chérubins) du monde intelligible (al-malâ’ al-a‘lâ) : « Sa lumière a resplendi pour les Anges du ciel. »(Bihâr, vol.43 p173)
Alors en quoi profitons-nous de cette lumière, de ce rayonnement ? Il nous faut nous diriger en fonction de cette étoile rayonnante vers Dieu et vers le chemin de l’assujettissement/soumission qui est la Voie Droite, que s. Fâtimah az-Zahrâ’(p) a parcourue. Car elle(p) est arrivée à ces degrés et ces rangs élevés.
Dieu a rendu sa nature (tînat) une nature très élevée. Parce qu’Il savait qu’elle(p) sortirait la tête haute de l’examen dans le monde de la matière et de l’état humain. « Il t’a éprouvée avant de t’avoir créée et Il t’a trouvée pour ce qu’Il t’a éprouvée, patiente. »(Mafatîh al-Jinân, Ed. BAA p1031/2) Cela est la question. Si Dieu (qu’Il soit Exalté) S’est montré Complaisant de Sa Bonté Subtile particulière envers cette nature (tînat) – et c’est un aspect de la question – c’est parce qu’Il savait qu’elle sortirait la tête haute de cet examen. Sinon, il y a beaucoup de gens qui ont une bonne nature (tînat), mais est-ce qu’ils ont pu être patients à l’examen ?
C’est un aspect de la vie de s. Fâtimah az-Zahrâ’(p) dont nous avons besoin pour nous sauver nous-mêmes.
Selon un hadîth transmis selon la voie shi‘ite, le Prophète(s) dit à s. Fâtimah az-Zahrâ’(p) : « Ô Fâtimah ! Agis car je ne te suffis en rien avec Dieu. » C’est-à-dire, tu dois réfléchir, te préoccuper de toi-même. Et elle s’occupa d’elle-même depuis son enfance jusqu’à la fin de sa courte vie.
Comment était sa vie ? Avant son mariage, elle était une fille s’occupant de son père(s), une personne grandiose, de sorte que son père l’avait surnommée « la mère de son père », alors que son père était le Prophète de la Miséricorde, la Lumière, le Fondateur de la nouvelle civilisation, le Chef grandiose de la révolution éternelle et élevait l’étendard de l’Islam [Elle avait 6-7 ans alors]. Son surnom « la mère de son père » n’était pas fortuit. S. Fâtimah az-Zahrâ’(p) était aux côtés de son père, enlevant de ses petites mains la poussière de la tristesse et du souci du visage du Messager de Dieu(s), tant à La Mecque que dans le défilé (shu‘b) d’Abû Tâleb avec ses calamités, ou quand le Prophète(s) resta seul, le cœur brisé après l’arrivée de deux évènements en une courte période (la mort de s. Khadîja(p) et celle d’Abû Tâleb), se sentant étrange. Cela était à l’origine de son surnom « la mère de son père ».
S. Fâtimah az-Zahrâ’(p) aurait sept ans – les propos rapportés divergeant sur sa date de naissance – quand eut lieu la question du défilé (shu‘b) d’Abû Tâleb. Ce fut une étape très difficile dans l’histoire des premiers temps de l’Islam. L’appel [à l’Islam] était à ses débuts et venait d’être annoncé publiquement. Petit à petit, les habitants de La Mecque (notamment les jeunes et plus particulièrement les esclaves) commençaient à y répondre et à croire en lui. Les chefs de Quraïsh comme Abû Lahab, Abû Jahel et autres, voyaient qu’il fallait expulser de La Mecque le Prophète et ceux qui étaient avec lui. Et c’est ce qu’ils ont fait. Ils expulsèrent un grand nombre d’entre eux atteignant des dizaines de familles dont le Prophète(s) et sa famille et Abû Tâleb en personne, alors que ce dernier était considéré comme un des grands notables de la ville.
Ils sortirent de La Mecque.. mais pour aller où ? Il s’est trouvé qu’Abû Tâleb avait une possession dans une région proche de La Mecque – située peut-être à quelques kilomètres de la ville, dans les défilés d’une montagne, appelée « shu‘b Abû Tâleb ». Peut-être s’agit-il d’une petite colline. Abû Tâleb leur dit d’aller en cet endroit. Réfléchissez sur cet ordre ! Les journées à La Mecque étaient torrides et les nuits très froides ! Il est clair que c’était insupportable. Et ils vécurent ainsi pendant trois ans dans ce défilé (shu‘b) ! Combien ils ont dû supporter la faim, les difficultés, les misères ? Dieu Seul sait. Cette période fut une des plus difficiles périodes de la vie du Prophète le plus noble(s).
Et durant cette période, les responsabilités du Prophète le plus noble(s) ne se limitaient pas à la direction, dans le sens de la gestion d’un groupe. Il(s) devait pouvoir défendre son action devant ceux qui était réellement dans la misère.
Vous savez que, quand les situations sont bonnes, tous ceux qui sont autour de la direction sont satisfaits de la situation et disent : « Que Dieu fasse Miséricorde au père qui nous a menés à cette bonne situation. » Mais quand la situation devient mauvaise, alors ces gens deviennent incertains, hésitants, disent que c’est lui qui les a menés à cette mauvaise situation, qu’ils ne voulaient pas arriver à une telle limite. Bien sûr, celui qui a une forte foi, résiste. Mais à la fin, toutes ces difficultés accablaient le Messager(s).
Et ce fut au moment où le Prophète(s) devait affronter ces rudes épreuves qu’en l’espace d’une semaine, Abû Tâleb (qui était l’appui du Prophète(s) et considéré comme son espoir) et s. Khadija al-Kubrâ(p) (qui lui offrait le plus grand soutien spirituel) rendirent l’âme. Ce fut un évènement très étrange. Après cela, le Prophète(s) se trouva bien seul. Celui qui prend la tête d’un groupe déterminé sait ce que signifie la responsabilité d’un groupe. Dans de telles conditions, l’être humain devient perplexe.
Regardez le rôle de s. Fâtimah az-Zahrâ’(p) dans de telles conditions ! Quand l’être humain réfléchit sur l’histoire, ce sont de tels cas qu’il devrait étudier dans les coins et détails. Malheureusement aucune recherche n’a été ouverte sur cette question.
S. Fâtimah az-Zahrâ’(p) était alors comme une mère, une conseillère, une infirmière vis à vis le Prophète(s). Ce hadith qui dit que s. Fâtimah az-Zahrâ’(p) était « la mère de son père » était lié à ce moment. C’est-à-dire quand elle avait six ou sept ans. Bien sûr, dans le milieu arabe et dans les pays chauds, les filles grandissent plus vite physiquement et affectivement et elles sont comme les filles âgées de 12 ans de nos jours. Ce qui entraîne le sens des responsabilités.
Est-ce que cela ne peut pas être un exemple pour n’importe quelle fille, un exemple du sens des responsabilités, de la conscience de la nécessité d’agir vite en de telles circonstances liées à elle ? Ce capital grandiose d’activité présent en elle, elle l’utilisa pour enlever la poussière du chagrin et du souci du visage de son père qui avait alors plus de cinquante ans et qui s’approchait de la vieillesse. Est-ce que cela ne peut pas constituer un exemple et un modèle pour les jeunes filles ? Cela est très important. »
07/02/1377
pp112-115
« Dans un tel monde, le Prophète le plus noble(s) avait éduqué une fille de façon qu’elle soit digne que le Messager vienne lui embrasser la main ! Le fait que le Prophète(s) embrassait la main de s. Fâtimah az-Zahrâ’(p) ne doit pas être considéré comme un geste d’affection envers sa fille. C’est une grande erreur que d’imaginer qu’il(s) embrasse la main de sa fille uniquement parce qu’elle est sa fille.
Est-ce qu’une personnalité de cette grandeur, de cette justice et de cette sagesse qu’était le Prophète(s), s’appuyant sur la Révélation et l’Inspiration divine, se penche et embrasse la main de sa fille [uniquement parce qu’elle est sa fille] ?
Non ! Cela est d’un autre ordre et a un autre sens. Il indique que cette fille, cette femme était, au moment de quitter ce monde à l’âge de 18 ou 25 ans (il est dit 18 et il est dit 25) à l’apogée [du monde] immatériel (céleste, malakût) humain et une personne exceptionnelle. C’est la vision de l’Islam de la femme. »
(04/10/1370)
pp115-116
(1)« L’Être Humain de 250 ans » de l’imam al-Khamine’i(qDp) qui rassemble ses conférences sur les quatorze Infaillibles(p) et les leçons tirées de leur vie. Trad. du persan vers l’arabe par sayyed Abbas Noureddine. Ed. Markez Nûn 2013.
www.lumieres-spirituelles.net No131 – Jumâdî I & II 1446 – Novembre-Décembre 2024
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