L’Imam al-Mahdî^(qa) et la société (9-1)

Voici la traduction du livre de sayyed Abbas Noureddine⁽¹⁾ portant sur des points d’actualité relatifs à l’attente de l’Imam al-Mahdî^(qa).

Le 9^e chapitre va présenter la condition la plus importante pour l’apparition de l’Imam^(qa).

9-La condition la plus importante pour l’apparition de l’Imam^(qa) (1)

Les littératures culturelles « al-mahdawiyyah » se parent de hadiths sur les facteurs et les conditions de la sortie de l’Imam al-Mahdî^(qa), de son apparition publique qui va être le point de grandes transformations dans le cheminement de l’humanité.

Malgré la prédominance de la pensée des facteurs extérieurs sur ceux qui se préoccupent de cette grande question dans les temps passés, il y a une évolution notoire qui est advenue dans la réflexion contemporaine, de sorte que nous avons remarqué la présence d’analyses sérieuses et profondes qui rejoignent les règles divines régissant le mouvement des sociétés humaines.

Il n’y a pas de doute que l’occultation de l’être humain – qui est considéré, dans l’organisation de l’existence, comme un pilier fondamental pour son maintien – n’est pas un ordre facile sur lequel le penseur peut passer.

En effet, la terre serait engloutie avec ses habitants si l’Imam^(qa) n’était pas là, alors comment interpréter son occultation et que doit-il arriver pour qu’il^(qa) apparaisse à nouveau ?

La réponse à cette dernière question devient facile si nous connaissons l’élément central dans l’existence de l’Imam^(qa) et dans son rôle social.

N’est-ce pas l’éducation qui part des objectifs de la religion, de la Volonté et du Vouloir de Dieu ?

Toutes les réalisations de l’Imam^(qa) confluent dans ce cadre, qu’elles soient d’ordre politique, social, sécuritaire ou économique. Et parce qu’il^(qa) est le dernier des Arguments de Dieu et de Ses Lieu-tenants sur Sa terre, des réalisations qui peuvent annuler son rôle principal et central ne doivent pas être accomplies en son temps.

Mettre fin aux despotes, instaurer le Jugement de Dieu ou réaliser la prospérité et mettre fin à la pauvreté constituent, en ce qui le^(qa) concerne, le prélude nécessaire pour construire la société complète (parfaite), la société dont le mouvement général apparaît être dans la direction de la vertu, de la perfection et de la Rencontre de Dieu et de Sa Satisfaction.

Quand on regarde ces réalisations du point de vue de l’éducation, on arrive à la juste vision pour les conditions de [son] apparition et les facteurs de [sa] sortie.

L’éducation a besoin de deux éléments ou de deux conditions fondamentales. L’existence de l’éducateur, bien que sont existence à elle seule ne suffit pas (quelle que soit son efficacité), il faut aussi que la société soit prête à l’éducation.

Une telle société qui, si elle est victorieuse, domine et prospère, n’orientera jamais ses enfants vers l’accumulation des richesses, vers l’arrogance sur terre ni vers le despotisme, mais cela sera une occasion grandiose pour la concurrence dans le domaine des vertus et des perfections spirituelles.

Et pour que se réalise cette disposition, il est nécessaire que la société passe par une série de dures expériences par lesquelles elle sait [ou apprend] que tous ses problèmes et toutes ses misères proviennent de la négligence des vertus, de l’empressement vers ce monde ici-bas (ad-dunia) et de l’abandon de l’éducation de l’âme.

En ce qui concerne les gens raisonnables, intelligents, il leur suffit de regarder l’histoire de l’expérience islamique – fondée par le Messager de Dieu^(s) depuis sa naissance jusqu’à ce jour – et ce qui s’est passé, ce par quoi [la société islamique] est passée en tournants, défis et mérites, pour avoir la confirmation que le plus grand problème des Musulmans, des partisans et des réformateurs réside dans le fait d’avoir négligé l’élément de l’éducation spirituelle.

Les chefs d’une société autour duquel se nouent les espoirs de l’apparition, peuvent transformer cette conscience/lucidité particulière en une conscience/lucidité de masse par l’enseignement, au lieu de passer par des expériences amères et dures.

Cela est le mérite le plus grand dont l’élite scientifique doit se charger à notre époque actuelle.

Mais un regard exhaustif sur la société scientifique actuelle indique l’absence de cette vision, malgré son importance.

Alors, comment sera-t-il possible aux gens du savoir de présenter des programmes d’enseignement général et de former l’avis général qui réalisera cette transformation désirée de l’âme ?

Une grande question, même la plus grande !

Sinon nos sociétés vont passer par de dures transformations.

(pp72-75)

(1)Hal aqtaraba al-wa‘d-l-Haqq ? (La promesse de vérité s’est-elle approchée ?) de sayyed ‘Abbas Noureddine, Ed. Bayt Alkitâb.

www.lumieres-spirituelles.net     No134 – Dhû al-Qa‘deh-Dhû al-Hijjah 1446 – Mai-Juin 2025